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Comment se préparer à Roch Hachana ?

Dernière mise à jour : 30 sept. 2024

Nous commençons notre étude sur le mois d’Eloul avec pour objectif de se préparer à Roch Hachana.

Le premier Tichri, nouvel an juif, correspond au sixième jour de la Création du monde, moment où Adam, le premier homme, a été façonné. Ce même jour, il a fauté ; ce même jour, il est passé en jugement ; et ce même jour, il a été pardonné. Ainsi, le premier tichri a été fixé comme jour de jugement et de repentance pour tous les temps.

Au moins d’Eloul, Hachem, dans Sa grande miséricorde, nous tend la main, nous encourage à nous repentir et à faire techouva. Ainsi, ce mois est placé sous le signe de la vierge (betoula en hébreu) car à l’approche de Roch Hachana, on voudrait tous commencer l’année avec une ardoise vierge !

Comment faire ? Par où commencer ?

Nos sages nous donnent une piste....

Dans le Talmud de Jérusalem (Traité Taanite, chapitre 2, page 65b), il est écrit : « outechouva, outefila, outsedaka maavirim ète roa haguezera », « le repentir, la prière et la charité peuvent annuler les mauvais décrets ».



Léa Benacom, se préparer à Roch Hachana pendant le mois d'Eloul

1. Se préparer à Roch Hachana : la techouva


1ère étape : changer de direction À ce propos, le Rav Desler nous raconte l'histoire d’un conducteur qui roule dans le sens Jérusalem – Tel Aviv alors qu’il veut se rendre à Jérusalem ! Pour arriver à destination, il doit d’abord changer de direction. Il ne parviendra jamais à Jérusalem s’il continue à rouler vers Tel Aviv !


Le changement de direction, c’est le premier niveau de repentir. La décision de marcher à partir de maintenant sur la route qui mène vers la maison de D-ieu.

Nul besoin d’être parfait, les portes de la techouva sont ouvertes à toutes et tous.

Hachem attend notre retour et garde les portes de la techouva grandes ouvertes pour Ses enfants, comme il est écrit dans la parachat Nitsavim (ch30, v 3-4) : "Quand Israël se sera repenti, rien ne fera obstacle à la miséricorde d’Hachem." Et la Torah poursuit au verset 6 : "Et Hachem, ton D-ieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité". C'est-à-dire qu’Il t’aidera à surmonter les obstacles que le mauvais penchant cherche à placer sur ton chemin. Et dans son commentaire, le Baal Hatourim, explique que ce verset renferme une allusion au mois d’Eloul, à travers les initiales des mots : "את לבבך ואת לבב / ète levavekha veet levav / ton cœur et celui de". Faire techouva vient du mot lachouv / revenir, indiquant un retour sur nous-mêmes.

2ème étape : faire une introspection À l’approche de la nouvelle année, c’est bien de prendre le temps de faire notre hechbone nefech / notre bilan de l’âme, à l’image d’un propriétaire de magasin qui, chaque année, fait l’inventaire de son magasin afin de faire son bilan et réfléchir comment augmenter son chiffre d’affaires. À notre niveau, à nous de...

  1. Faire le bilan  de nos pensées , paroles et actions.

  2. Apprécier dans quels domaines nous nous sommes améliorés, et dans quels autres domaines, nous devons encore progresser... que ce soit en ce qui concerne notre  relation avec Hachem ou avec notre prochain (conjoint, enfants, amis , collègues). Est-ce que nous nous sommes rapprochés ? Quel lien avons-nous réussi à tisser ?

De plus, dans la paracha de Ki Tetsé, on nous enseigne que si nous décidons de partir en guerre contre notre ennemi acharné, le yetser ara, Hachem nous aidera et nous assurera la victoire.

Pour résumer, faire techouva implique un retour sur soi, voir même parfois un changement de direction  dans le but d’améliorer notre conduite tout en sachant que si l’on veut bien essayer, Hachem nous promet qu’Il sera là à nos côtés pour nous aider.

 

2. Se préparer à Roch Hachana : la tefila

 

Le Rav Y.D. Soloveitchik nous enseigne : « la Torah est dans la bouche, et le cœur de chacun ». En ce mois d’Eloul, pour montrer à Hachem notre désir de nous rapprocher de Lui, c’est bien d’essayer de prier un peu mieux par exemple : - en prononçant avec une plus grande ferveur l’une des bénédictions de la Amida (la prière aussi appelée le « travail du cœur ») - en récitant les selikhotes à la synagogue - en lisant des Tehilim et parmi eux le Tehilim 27.

C’est avec ce psaume que les juifs du monde entier abordent les jours redoutables de Tichri.

On le récite à la fin des offices pendant tout le mois d’Eloul, durant les dix jours de pénitence, et certains même jusqu’à la fin de Souccot.

Le célèbre kabbaliste, Rabbi Binyamin Benish Cohen nous enseigne que ce psaume a le pouvoir d’annuler les mauvais décrets divins.

Le psaume 27 commence par les mots suivants : « Hachem est ma lumière (ori) et mon salut (ich’i). Hachem est la force de ma vie : qui redouterais-je ? […] Qu’une armée prenne position contre moi, mon cœur n’éprouve aucune crainte. »

D’après le Midrach (Vayikra Rabba, 21:3), D-ieu est « ori / ma lumière » à Roch Hachana et « ‘ichi / mon salut » à Yom Kippour. Après avoir perçu la lumière et la vérité à Roch Hachana, l’âme aspire à une repentance totale et à une purification de la faute avec l’aide qu’Hachem nous accorde le jour de Kippour. C’est dans cet état d’esprit que l’on doit se présenter devant Hachem le jour de Roch Hachana. C’est un jour de jugement mais l’on vient habillé en blanc après avoir travaillé sur nous-mêmes, confiants en Son jugement clément.

Le Tehilim 27 se termine par le magnifique verset :

« קוה אל השם: חזק ויאמץ לבך; וקוה אל-השם. »

« Espère en Hachem, sois résolu et Il raffermira ton cœur ! Oui espère en Hachem ! »

Le roi David reprend ici ce que nous avons vu précédemment à savoir : si l’Homme se renforce dans le service d’Hachem, Celui-ci lui rend la pareille en insufflant du courage en son cœur afin que ses ennemis n’affaiblissent pas sa résolution.

 


3. Se préparer à Roch Hachana : la tsedaka

La mitsva de la tsedaka, une mitsva à portée de main…

Pour commencer, c’est bien d’installer une boîte de tsedaka dans la maison, transformant ainsi son foyer en un centre de bienfaisance.

Faire un don à une association, c’est parfois compliqué et cela reste un acte ponctuel alors que mettre une boîte de tsedaka dans sa maison est très simple, et cela nous apprend à avoir de bons réflexes.

Ainsi, en s’habituant à déposer chaque jour quelques shekels dans cette boîte, on transforme notre main en une main charitable et nous devenons par la même occasion le canal par lequel Hachem déverse Ses bénédictions dans le monde.

Nos sages nous enseignent que la parnassa est fixée au mois de Tichri. En cette veille de Roch Hachana, où l’on souhaite qu’Hachem nous dispense le plus grand nombre de Ses bienfaits, le secret de la réussite est d'accomplir la volonté / רצון d'Hachem grâce à la mitsva de la Tsedaka. On devient ainsi le meilleur canal / צינור de D-ieu par lequel Hachem déversera un nombre infini de bontés.

 

Donc si vous n’avez pas encore de boîtes de tsedaka…

1/ Courez en acheter une, vous pouvez aussi la fabriquer ou la demander dans votre synagogue.

2/ Posez-la dans un endroit stratégique de la maison.

3/ Prenez l’habitude d’y mettre chaque jour quelques shekels.

C’est bien aussi de donner la tsedaka avant de faire la mitsva de hafrachat ‘hala ou d’allumer les bougies de chabbat. Ce sont des moments particulièrement propices et cela nous permet de bénéficier du mérite de la tsedaka au moment de notre prière.

Quand on fait la tsedaka, c’est-à-dire qu’on s’occupe des autres, on peut être certain qu’à Son tour Hachem S’occupe de nous. QuHakadoch Baroukh Hou vous comble de Ses bénédictions et que vos plus belles prières soient exaucées !

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