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L'Histoire de 'Hanouka


Léa Benacom devant des 'Hanoukiotes pour la fête de 'Hanouka


Il y a un peu plus de 2 300 ans (en -330 environ), Alexandre de Macédoine a conquis de vastes territoires qui s’étendent du Moyen-Orient jusqu’au nord de l’Inde. Il règne sur la Syrie, la Mésopotamie, la Médie et la Perse. Après sa mort brutale en -323, à l’âge de 32 ans, son empire est divisé et sera l’enjeu de guerres interminables entre ses généraux.


C’est Ptolémée qui prend le contrôle de l’Égypte et de la Judée et progressivement, la civilisation grecque s’infiltre en Judée et les hellénisants (« mityavnim ») deviennent de plus en plus nombreux.


Lors de son arrivée au pouvoir (en – 175), Antiochus IV   décrète une hellénisation complète de la Judée et décide d’y effacer toute trace de judaïsme. Il pille, incendie et massacre une partie de la population et interdit sous peine de mort trois mitsvot : Roch ‘Hodech, la Brit Mila et le Chabbat.


Antiochus Epiphane profane aussi le Temple de Jérusalem,  et confisque les objets sacrés. Il dédie le Temple à Zeus, y introduit une statue le représentant, et offre une truie en sacrifice le 25 Kislev de l’année -168.


Face à cela, certains juifs se soumettent mais d’autres se révoltent et décident de continuer à pratiquer la Torah en cachette en se réfugiant dans des grottes. Les enfants gardent l’entrée des grottes en jouant à la toupie pour faire diversion. Sur les toupies, il est écrit 4 lettres : נ-ג-ה-פ, les initiales de :

« un grand miracle a eu lieu ici / נס גדול היה פה ». Dans une petite ville d’Israël, à Modiin, la résistance s’organise autour d’une famille de Cohanim : les ‘Hachmonaïm surnommés les Maccabim. Matityahou, qui est le fils de Yo’hanan, le Cohen Gadol, dirige la révolte avec ses cinq fils : Yo’hanan, Chimon, Yehouda, Eleazar et Yonathan.


Leur « armée », constituée de seulement douze hommes au départ, comptera par la suite jusqu’à 3 000 hommes déterminés à combattre la puissante armée grecque composée d’environ 120 000 soldats.


Leur devise est gravée sur leurs boucliers : « Mi kamo’ha baelim Hachem / ‘מִי כָמוֹךָ בָּאֱלִים ה » dont les initiales forment le mot « Maccabi / מַכַּבִּי ».


Après plusieurs années de combats très difficiles, les juifs finissent miraculeusement par triompher des armées grecques. Le 25 Kislev de l’année –165, on peut à nouveau procéder à l’inauguration du Temple, en hébreu : « ‘Hanoukat Hamikdach ».


En signe de reconnaissance envers D-ieu, qui leur a permis de vaincre la puissante armée grecque, les Maccabim, souhaitent allumer la Menora mais toutes les huiles ont été souillées !


Après de multiples recherches, ils finissent par trouver une petite fiole d’huile pure dont la quantité est suffisante pour allumer la Menora pendant une journée.

Miraculeusement, cette fiole va permettre d’allumer la Menora pendant huit jours. Période pendant laquelle des réjouissances sont organisées pour célébrer le retour du service au Temple, trois ans jour pour jour, après sa profanation. Ainsi, à ‘Hanouka, nous célébrons deux miracles :

  • le miracle de la guerre

  • le miracle de la fiole d’huile


Deux miracles qui n’en font qu’UN !


En effet, nos sages nous enseignent que si l’on n'avait pas eu d'huile d’olive pure, on aurait été dispensé de l'allumage de la Menora, ou on aurait pu utiliser de l'huile impure. Le miracle n'était donc pas strictement nécessaire sur le plan matériel. 


Ce qui rend ce miracle extraordinaire, c'est son intention profonde : « montrer l'amour divin ». Hachem a envoyé ce miracle non pas pour résoudre un problème pratique, mais pour signifier Son immense joie et Son acceptation du combat des ‘Hachmonaim.


C'est comme si, par ce miracle, Hachem disait : « Je reconnais et J'apprécie tellement votre effort que Je vais transformer l'impossible en possible. »


Cette interprétation transforme le miracle de ‘Hanouka d'un événement historique en une démonstration sublime de l'amour divin et de la relation intime entre D-ieu et Son peuple. (d’après un Dvar Torah du Rav Schlammé) Autrefois, entreprendre un voyage en hiver à travers des forêts sombres pouvait provoquer une profonde anxiété. Cependant, au début du trajet, le simple fait de se retourner et d'apercevoir les lumières de notre maison apportait un réconfort immédiat. Cette lueur lointaine réchauffait notre cœur et dissipait nos peurs. De manière symbolique, les lumières de ‘Hanouka représentent ce dernier miracle du Beit Hamikdach. 


Depuis près de neuf siècles, le peuple juif a traversé des périodes difficiles et tragiques. Pourtant, chaque fois que nous allumons notre ‘hanoukia et que nous regardons ces bougies allumées, cela nous réchauffe le coeur.


Ces petites lumières sont plus qu'un simple souvenir. Elles sont le messager vivant de l'amour d’Hachem, nous rappelant que chaque mitsva que l’on accomplit ravive et renouvelle notre lien avec Lui, et nous redonne l’espoir et la force d’avancer.


Message aux femmes d'Israël :


Comme nos héroïnes qui ont joué un rôle crucial dans l’histoire de ‘Hanouka, les femmes d'aujourd'hui continuent d'être des sources de lumière et d'espérance. Elles nourrissent, protègent, soignent, réconfortent et se battent, parfois silencieusement, mais toujours avec beaucoup de détermination.


Que votre lumière continue de briller, d’illuminer et de guider Israël vers des jours meilleurs.


 

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